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Parlement Européen - Strasbourg |
Je me suis demandé quel sort allait réserver Géhèm à mon frêle moineau. Après avoir vu ma chatte épilée et mes cigognes finir en foie gras je commence à concevoir quelques craintes pour mes photos d'animaux :-)
D'autant qu'il existe quelques recettes pour cuisiner des piafs ai-je lu, notamment une proposant des brochettes de petits oiseaux au lard fumé (Voir ici) servies sur un nid douillet de cresson.
J'ai été choqué. Je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas végétarien, et excepté du cheval et les lapins de ma nièce, je mange quasiment de tout. Je suis comme tout le monde, je m'émeus par exemple du gavage des oies, mais une tranchette de foie gras de temps à autre accompagné d'un petit godet de Gewurzt n'a rien pour me déplaire. Langue de bœuf, tête de veau, cuisses de grenouilles, escargots, pigeons, tripes ... Quand j'étais enfant ma mère préparait de la cervelle de veau et j'adorais le pis de vache. Peu de choses en fait que je ne sois pas en mesure de consommer. Même les rognons blancs je ne dédaigne pas, ceux de taureaux une fois, j'avais des images de corrida à chaque bouchée ! Ma compagne du moment avait les yeux exorbités devant mon air comblé, l'air de me dire "Et si je te faisais la même chose !" Si elle avait eu un peu plus d'humour elle m'aurait demandé si je ne voulais pas les oreilles et la queue en dessert !
Un coup d'oeil sur mon moineau, revenir à ma première émotion, un peu de tendresse dans ce monde de barbares ...
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Brochette de zoiseaux Peux t-on encore dire que c'est de la photo animalière ? En voilà qui ne sont en tous cas pas prêts de revoler un jour ! |
Le père Noël a également passé cette année beaucoup de temps chez Géhèm pour y partager son étonnante passion du tricot.
Si vous êtes amateur de cadeaux fait maison hâtez vous de vous y presser, je crois qu'il reste encore quelques places pour les dernières sessions avant demain.
La vue suivante m'a fait sourire. Un lynchage de ciconia ? Est-ce donc ainsi qu'on traite dans cette région les cigognes qui n'ont pas été sages au cours de l'année ? Je suis pourtant ici depuis quelques lustres mais je n'y avais jamais prêté attention. Triste sort !
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Antonin le Pieux - Square Antonin - Nîmes Il régna sagement et paisiblement de 138 à 161 |
De nos jours on dit Nîmes, mais j'aime bien Nemausus !
Je ne m'y rendrai finalement pas pour les fêtes, sinon en photos. Ballade ce matin dans mes bordéliques archives.
J'ai ressorti ces trois clichés. Ce ne sont pas les plus touristiques, pour cela il y a les cartes postales ou Google Images !
Devant Antonin je suis resté un long moment assis sur le sol. Des pigeons lui tournaient autour et j'attendais que l'un deux se pose sur sa tête Chier sur la tête de l'empereur c'est quand même super class me disais-je ! Un rien m'amuse ...
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Temple de Diane - Jardins de la Fontaine - Nîmes |
Le matin à la fraiche, avant que les touristes n'affluent, c'est un lieux très agréable à fréquenter, énigmatique, plein de mystères, surtout ceux qu'on se raconte. Pour moi beaucoup de souvenirs avec mon fils, un véritable terrain de jeux que ces ruines ...
Pour le traitement de cette photo je me suis un peu inspiré des tableaux de Hubert Robert qui a peint ces lieux à la fin du 18ème siècle ...
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La Maison Carrée - Nîmes |
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Jardin Botanique - Strasbourg |
Et puis ça peut même rapporter du pognon la paréidolie !
En 2004 un vieux sandwich au fromage vieux de 10 ans sur lequel quelques allumés de la carafe sur cru reconnaitre la Vierge Marie s'est vendu sur EBay 28 000 $.
A lire sur BBC News
C'est en s'apprêtant à mordre dans son croque-monsieur tout juste sorti du four que Madame Duyser, une habitante de Fort Lauderdale en Floride y a vu gravée l'esquisse d'un visage. "Ben merde alors, la Vierge Marie !" s'est-elle écriée. L'histoire ne dit pas comment cette brave cuisinière en est arrivée à reconnaître avec une telle assurance la Sainte Vierge, les voies du croque-monsieur semblent ici aussi impénétrables que celles du Seigneur !
Cela s'est passé en 1994 et la dame a conservé ce sandwich jusqu'en 2004 sans qu'il ne se s'abîme ou pourrisse. Un miracle !
J'ai explosé le globe qui surmontait ma lampe. Photographiquement c'est finalement beaucoup mieux !
Mais elle est retombée une deuxième fois, on dit jamais deux sans trois, mais il n'y a maintenant plus rien à casser ni à photographier et ma chandelle est définitivement morte. Me reste à aller battre le briquet chez la voisine au clair de la lune ! :-)
Le givre est un artiste incroyable. Même pour un aussi modeste sujet que ma bobine dans un rétroviseur le résultat me bluffe. Il y avait du soleil ce jour là, et le givre adore jouer avec le soleil.
Christian Bobin a écrit « Un poète rencontre toujours un poète plus grand qui lui arrache le cœur d'admiration. J'ai rencontré le givre »
Cela vaut aussi je pense pour un photographe ou un peintre. Sans aller non plus jusqu'à l'arrachage de coeur, l'admiration a aussi ses limites !
Certains reflets dans l'eau me procurent le même sentiment d'émerveillement. Cette photo par exemple, sans maquillage, juste l'application d'une texture papier en fond pour mieux rendre ce qui se mirait dans mes yeux ...
On peut en faire des choses ! J'aime bien ma composition. L'impression que mon esprit se regarde dans un miroir.
Mais j'ai déjà oublié comment je suis parvenu à ce résultat ...
"Pendant l'insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prends conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elles ne m'auraient jamais appartenu, elles n'auraient jamais existé .”
Cioran
J'ai toujours aimé cette idée. Seulement il est assez rare que mes insomnies soient aussi créatives. Le plus souvent, ces heures arrachées au néant ressemblent davantage à un désert sans vie, ma conscience plus proche du non-être.
Bref, il y a pire en ce bas monde.
Je rediffuse l'annonce de Pierre Dac. Si quelqu'un a ça en stock. :-)
"Souffrant d'insomnie, j'échangeais un matelas de plumes contre un sommeil de plomb."
Quand j'ai découvert le mien en emménageant dans cet appartement j'ai été comblé. La précédente locataire a séjourné ici plus de 50 ans, un demi siècle de bordel, le bonheur !
Et pourquoi ne fêterais-je pas le 14 juillet un 3 décembre si le coeur m'en dit ? On joue bien à la baballe dans les dunes Qatariennes au milieu des chameaux en plein hiver. Tout fout le camp ! Je connais même quelqu'un qui a remplacé il y a quelques jours le petit Jésus dans sa crèche par une dinde après avoir mitonné la Vierge au bain marie pendant plusieurs jours. Et on s'étonne après ça que le monde parte en sucette ! Eh oui Géhèm, comment taire tes exploits ? :-)
Bref, je ne suis pas venu pour ça, j'avais juste envie ce soir de couleurs, et me promenant dans mes archives abyssales je suis tombé sur les photos de cette soirée Nîmoise du 14 Juillet 2019.
Les feux d'artifice ne sont pas un sujet qui m'intéresse particulièrement, voire pas du tout, sauf à jouer un peu et s'amuser à les saisir en pause longue. De 5 à 30 secondes, le temps pour les capteurs de l'appareil d'infuser toute cette profusion de lumières, de couleurs et de mouvements et de rendre leur copie sous la forme de ces images un peu surréalistes.
Je n'invente rien, bien d'autres se sont prêtés à l'exercice, mais cela ne diminue pas le plaisir de le réaliser soi même parce que chaque cliché dans ce type de prise de vue est unique, et que le résultat est toujours surprenant, parfois même assez réjouissant.
Et pourquoi pas quelques jolis vers pour accompagner cette lumineuse photo me demandais-je ce matin, debout devant ma fenêtre, les yeux frissonnants et déprimés de toute cette grisaille qui noyait le monde à l'extérieur ?
Je me suis un peu surpris d'une telle idée, un poil saugrenue pour moi tant il vrai qu'écrire des poèmes m'a toujours fait suer, presque littéralement parlant. Je ne suis pas totalement dénué de sensibilité mais elle patine un peu dans l'art de l'évocation et de la suggestion. Devoir également compter en permanence sur mes doigts les syllabes de chaque phrase et découvrir qu'il y en a systématiquement trop ou pas assez a toujours fini par m'éreinter les nerfs. Mais le supplice ne s'arrête pas là puisque que ces phrases, déjà si laborieusement écrites, se doivent encore d'accorder leurs finales pour constituer des rimes et enfin seulement devenir des vers.
Pour ma photo j'allais même jusqu'à imaginer un truc bien torché, genre à la Ronsard qui s'en va aux aurores consciencieusement vérifier si sa rose bien éclose la veille au soleil n'avait pas accidentellement perdu en cours de nuit sa robe pourpre. Sait-on jamais ! Une mauvaise rencontre, un désobligeant coup de sécateur, oh qu'elle est belle la rose, un chien errant se soulageant avec insouciance sur les plis de sa jolie robe pourprée, allez savoir !
Le temps passe, et comme c'est parti je sens que mes fleurs vont devoir se démerder sans vers. Pour ma défense il y a que moi je n'ai pas une jolie Cassandre pour m'inspirer. Ce poème n'a de toutes manières rien à voir avec les fleurs ou le jardinage, et je me fais encore des noeuds dans la tête pour rien !
«Mignonne allons voir si la rose» de Pierre Ronsard, à relire ici
Mon inaptitude à la poésie me rappelle une chanson de Bil Deraime, Sur ma chaîne bon marché, dans laquelle il chantait :
Y'a vraiment rien à faire
je ne suis pas un poète
Je ne serais jamais Baudelaire,
Même en me creusant la tête
La pluie sur les carreaux
inspire les vrais artistes
Moi ça me fait ni froid ni chaud
Je ne suis qu'un touriste
Au moins rime t-il ! C'est mieux avec quelques notes de blues ...