La salle du synode |
La salle du synode, pièce d'entrée qui servait de salle de garde, mais également de lieu de réception et de bal. Ce n'est en effet pas la place qui manque. Au loin quelques pieds gambadent sur un air baroque ...
En dressant l'oreille on peut encore entendre résonner les pas de Marie Antoinette qui passa par là en 1770. Elle n'est encore à ce moment que dauphine. Elle rencontra le Cardinal de Rohan, qu'elle n'aimait pas, et qu'elle retrouvera plus tard à l'occasion de la célèbre affaire du collier ...
En dressant l'oreille on peut encore entendre résonner les pas de Marie Antoinette qui passa par là en 1770. Elle n'est encore à ce moment que dauphine. Elle rencontra le Cardinal de Rohan, qu'elle n'aimait pas, et qu'elle retrouvera plus tard à l'occasion de la célèbre affaire du collier ...
La salle du synode |
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Vient ensuite la salle des évêques qui ouvre l'enfilade des appartements. Elle tire son nom des portraits d'évêques qui ornaient ses murs jusqu'à la révolution. On décrocha les tableaux, puis les têtes ...
Cette pièce servait de salle de jeu ou s'on adonnait au trictrac, au whist ou aux dames ...
la salle des évêques |
la salle des évêques |
«Les chaises» sont l'œuvre de l'artiste Camille Della Giustina qui témoigne du savoir-faire artisanal et évoque la tension formelle entre les formes classiques et ce mobilier déconstruit, évoquant l'incertitude et différents états de crise qu'engagent nos projections vers le futur !
C'est bien de préciser ! Une note au personnel d'entretien s'impose, attention œuvre d'art, ne pas jeter !
C'est bien de préciser ! Une note au personnel d'entretien s'impose, attention œuvre d'art, ne pas jeter !
«Les chaises» sont l'œuvre de l'artiste Camille Della Giustina |
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Nous découvrons en continuant la chambre du roi.
Elle fut crée pour Louis XV qui y séjourna en octobre 1744. La France est alors en pleine guerre de succession d’Autriche. Le roi Louis XV se rend donc sur les champs de bataille, et passe par la ville de Strasbourg qui lui réservera pour l'occasion un accueil grandiose. (Quelques images pour les curieux ici)
Elle fut crée pour Louis XV qui y séjourna en octobre 1744. La France est alors en pleine guerre de succession d’Autriche. Le roi Louis XV se rend donc sur les champs de bataille, et passe par la ville de Strasbourg qui lui réservera pour l'occasion un accueil grandiose. (Quelques images pour les curieux ici)
Sa belle fille Marie-Josèphe dormira là également en 1747, puis sa petite belle-fille Marie Antoinette en 1770, toutes deux en chemin pour rencontrer leur futur époux.
La Chambre du roi. |
«Soirée pyjama avec M.A best friend» Une oeuvre de Lize Dolidze. |
«Soirée pyjama avec M.A best friend» Une oeuvre de Lize Dolidze.
Quand Marie Antoinette arrive à Strasbourg elle a 14 ans, et selon la tradition est dépouillée de ses vêtements pour revêtir sa nouvelle tenue d'épouse du dauphin, le futur Louis XVI.
C'est cet épisode qu'a décidé de revisiter Lise Dolidze.
Avec des adolescentes de sa communauté géorgienne elles ont investi une pratique de la méditation de "Shift" sur Tik-Tok.
A travers des séances de visualisations et de spatialisations guidées elles ont choisi de jouer un rôle auprès de Marie Antoinette. Ce qu'elles ont illustré en réalisant une robe d'intérieur comme résultat artistique d'une exploration imaginaire ...
Il faut en effet beaucoup méditer pour parvenir à cet extraordinaire résultat !
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La bibliothèque
Une vaste salle aux corps de bibliothèque en acajou massif ornées d'appliques en bronze doré.
Les tapisseries appartiennent à la Tenture de l'Histoire de Constantin.
La collection de bustes romains a été réalisée en Italie au XVIIe d'après des modèles antique. Ces bustes ont été rachetés en 1738 aux héritiers du cardinal de Mazarin par le premier cardinal de Rohan ...
Une vaste salle aux corps de bibliothèque en acajou massif ornées d'appliques en bronze doré.
Les tapisseries appartiennent à la Tenture de l'Histoire de Constantin.
La collection de bustes romains a été réalisée en Italie au XVIIe d'après des modèles antique. Ces bustes ont été rachetés en 1738 aux héritiers du cardinal de Mazarin par le premier cardinal de Rohan ...
La bibliothèque |
La bibliothèque |
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«Ça me prend la tête» de l'Atelier Terre» |
Ces bustes pour le moins insolites appartiennent à la collection «Ça me prend la tête» de l'Atelier Terre.
Dans quelle mesure les traits d'un visage reflètent-ils la personnalité du propriétaire ?
Avec ces portraits et ces autoportraits, les étudiants de l'Atelier Terre ont essayé de répondre à la question, en dialogue avec leurs illustres prédécesseurs ...
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La Chapelle
En réalité cette chapelle fut l'oratoire de l'évêque, réservé pour sa prière privée.
Cet étrange prie-Dieu a été réalisé par Jipyo Hong en bois de sapin à partir de palettes abandonnées. Le sapin est un bois peu utilisé pour la fabrication de ce genre de meuble car présentant de nombreux noeuds difficile à travailler.
Mais selon cet artiste les noeuds permettent d'imaginer les branches qui ont existé. Il chasse ces noeuds comme des mots brisant le silence du bois.
Le prie-Dieu devient alors l'instrument d'une conversation intérieure adressée aux humains et au au-delà.
Qu'en penserait l'évêque ?
La chapelle et son prie-Dieu |
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La chambre de Napoléon
Une chambrette de taille modeste dont Napoléon a choisi lui même l'ameublement, faisant appel à son ébéniste attitré pour réaliser le travail.
S'il a pu voir cette pièce, il n'aura jamais l'occasion d'y dormir.
Le salon du matin
Cette pièce a d'abord été la chambre à coucher des princes-évêques, mais Napoléon a décidé d'en changer la destination, elle est devenue le salon du matin.
La chambre de Napoléon |
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Le salon du matin
Cette pièce a d'abord été la chambre à coucher des princes-évêques, mais Napoléon a décidé d'en changer la destination, elle est devenue le salon du matin.
Sympa pour prendre son café et lire le journal !.
Le mobilier fait partie de l'installation impériale ...
Cette pièce reconstitue, à partir de boiseries remontées au musée dans les années 1950, l'atmosphère de l'hôtel particulier de la famille Oesinger, propriétaire de la manufacture d'arme de Klingenthal.
Le cabinet Oesinger |
C'est à Suzy Mourre que l'on doit cet étrange désordre. Le titre de l'installation est «Samedi soir».
A partir de la projection de notre vie quotidienne dans ce musée reconstituant des habitats célèbres, Suzy Mourre cherche à effacer cette distance entre le regardé et le regardant. La projection devient plus facile, le désordre, les vêtement qui jonchent le sol témoignent d'un moment de vie racontant une histoire.
La distance muséale est une question centrale de son travail, et ne pouvant effacer les barrières elle joue avec. Quelle est la limite de l'image produite par les scénographies muséales ? Qui est dedans, qui est dehors ?
La distance muséale est une question centrale de son travail, et ne pouvant effacer les barrières elle joue avec. Quelle est la limite de l'image produite par les scénographies muséales ? Qui est dedans, qui est dehors ?
Vaste question ! Ce soutien gorge et ce string aident-ils à y répondre ?
Le cabinet Oesinger |
Merci pour cette visite instructive ! Les photos ne sont pas toujours permises dans les musées. Bravo !🙂
RépondreSupprimer@ANNE :
RépondreSupprimerJe te remercie. Ils ne sont pas trop pénibles avec les photos, tant que tu ne franchis pas les cordons de sécurité ou que t'essaies pas de déplacer un truc pour améliorer ton cadrage ! :-)
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Ah oui, ça en jette! Je suis impressionnée par la décoration mais aussi par la hauteur des plafonds, il doit falloir l'échelle de pompiers pour faire les poussières et les toiles d'araignées là-haut...
RépondreSupprimerEn revanche la soirée pyjama, bof...
Bon après-midi,
Mo
Super visite photographique ! Je ne me lasse pas de détailler la qualité du travail des artisans et artistes du passé. En revanche, l'impression pénible d'avoir déjà fait cent fois le tour de l'ensemble des propositions artistiques contemporaines.
RépondreSupprimer@MO :
RépondreSupprimerC'est une bonne question. Je serais curieux de suivre l'équipe d'entretien de ce lieu ...
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@GEHEM :
Eh bien la proposition du jour te ravira certainement ! :-)
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Vraiment merci pour la visite, il y a des trésors à Strasbourg ! Sympa de nous en faire profiter.
RépondreSupprimerTrès interpellante comme souvent la juxtaposition des anciens et des modernes. J'imagine un de ces anciens revenir dans ces appartement à l'occasion d'un voyage dans le temps, il chope une crise cardiaque... Le must étant la tenue de la soirée pyjama, on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer. Foutage de gueule tu disais ? ;)
Dans le cabinet Oesinger, moi ce qui m'interpelle c'est que les "vêtements" semblent en 2 dimensions et non en 3. Mais pourquoi ?
@PASTELLE :
SupprimerJe trouvais l'idée de se faire rencontrer les époques assez intéressante, il y avait matière à réflexion et questionnement. Ce qu'on fait ces étudiants et ces artistes n'a guère de sens ou d'intérêt. Une fois encore, si tu enlèves les notices explicatives tu colles tous ces machins dans un grand sac poubelle ...
Il faut saluer le talent des restaurateurs car à la fin de la guerre 39/45 ce palais était quasiment rasé, il ne restait pratiquement plus rien.......
RépondreSupprimerRenepaulhenry
RépondreSupprimer@RENE :
SupprimerEn effet, le aout 1944, bombardement par les Américains ...
https://strasbourg2gm.wordpress.com/le-palais-des-rohan/