vendredi 8 mars 2024

Vive les femmes !

 


Quelques jours après le grand barnum de la constitutionnalisation de l’IVG. 

L'union sacrée à Versailles, à l'unisson la main sur le coeur, la Marseillaise au bout des lèvres vibrantes d'émotion, moment sublime. Du moins jusqu'à ce que l'inénarrable Sandrine Rousseau, jamais avare de pantalonnades, choisisse de gâcher la fête, mortifiant soudainement les milliers de tympans présents en entonnant d'une insupportable voix de crécelle L'hymne des femmes : "nous qui sommes sans passé, les femmes, nous qui n'avons pas d'histoire, depuis la nuit des temps, les femmes..."

A entendre résonner le concert de trompettes triomphantes autour de cette très médiatique célébration on aurait presque pu croire que  le droit à l'avortement venait d'être voté.

Oubliée l'homérique bataille, celle qui s'est déroulée il y a près de cinquante ans, âpre, acharnée, violente, brutale, virulente.  C'est qu'elle en a essuyé des coups Simone Veil au cours de ces dizaines d'heures de tumultueux et haineux débats à l'Assemblée Nationale pour remporter cette victoire historique du 29 novembre 1974.

Aujourd'hui serait un grand jour, un message envoyé au monde entier, un symbole, une victoire ? On se paye de mots.
Je ne suis ni pour ni contre cette constitutionnalisation, je ne la comprends pas.
Qu'est-ce que ça va changer ?

Qui, depuis 1974, remet sérieusement en question le droit à l'avortement en France ?
Quand à l'inaltérabilité d'une inscription dans le marbre d'une Constitution, la Cour suprême des Etats-Unis a montré en 2022 qu'il ne fallait pas si fier.

Plutôt que cette tapageuse et spectaculaire opération de communication, il serait sans doute plus judicieux de travailler à une vraie politique de prévention et d'éducation, le meilleur moyen de ne pas se retrouver en situation de devoir avorter. L'acte médical est devenu banal, son impact psychologique est beaucoup moins anodin.
En faciliter  également l'accès. Loin des beaux discours, ce n'est en effet pour beaucoup de femmes  pas toujours aussi évident que cela, Constitution ou pas.

A noter accessoirement que cette aimable festouille au château de Versailles aura coûté autour de 300 000 euros. 

12 commentaires:

  1. Merci pour ce rappel Eric. C'est une officialisation d'un fait existant et je te rejoins dans la nécessité de prévention à moindre coût si possible pour qui n'a pas les moyens.
    Je trouve aussi que célébrer la journée des droits des femmes est mi-figue mi-raisin dans un monde où les différences sont encore énormes. On ne devrait pas avoir à le faire, ça devrait être naturel. Ne nous plaignons toutefois pas, certains peuples sont encore au Moyen-Âge!

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    1. @PHOTONANIE :
      L'occasion de se pousser du col, de se montrer, de faire de jolies phrases et d'élégants effets de manche devant les caméras. De la forme et peu de fond ...

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  2. T'es quand même lourd des fois, tu sais... Penses-y, je ne serai pas toujours là pour détendre l'atmosphère. 😁
    https://www.yves.brette.biz/post/2024/03/08/joyeux-8-mars%2C-ma-ch%C3%A9rie

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    1. @GEHEM :
      Une bien regrettable mésaventure.
      Pardonne moi, mais il s'agit là d'un sujet sérieux qui ne peut être traité avec légèreté, et qui requiert je crois l'avis et l'expertise d'une spécialiste. La présentation est un peu longue, mais tu n'es pas non plus obligé de tout t'enfiler, du moins en une seule fois ! :-)
      https://youtu.be/wHozq-N2fg4?si=DfXNQPb0WMSj3iEO

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    2. Malheureux ! J'ai entraperçu cet Antoine en suivant ton lien... Il est proprement effrayant, ce qui fait que j'en suis resté à l'aperçu. 😉

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    3. @GEHEM :
      Pauvre Antoine, quelle vie, à quelles extrémités n'est-il pas réduit ? :-)

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  3. Entièrement d'accord avec toi! C'est du pipeau cette constitutionnalisation. Une loi gravée dans le marbre, tu parles! Si on a pu modifier la constitution pour y inclure cette loi, il est possible de la re-modifier pour l'enlever!
    Bon après-midi,
    Mo

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    1. @MO :
      Une histoire qui m'a énervé. Mais en ce moment, comment et quand ne pas l'être ?

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  4. Vaste sujet ! Etant peu fertile, je n'ai pas eu besoin d'avoir recours à un avortement. Je n' ai eu qu'un fils. C'est déjà pas mal !
    Tu sembles ignorer les positions des catho fervents en France. Ils voteraient pour n'importe quel candidat qui enlèverait la loi autorisant l'avortement. Ils sont plus nombreux que tu ne penses. Et comme il n'y a pas assez d'enfants, il se pourrait que dans le futur cette constitution soit annulée.
    Pour la prévention et l'éducation, ça a l'air compliqué pour les profs et les parents. Il faudrait des intervenants extérieurs.
    Pour moi, c'est mon généraliste qui a eu la bonne idée de dire devant ma mère que j'avais besoin d'une mini pilule pour traiter mon acné ! Et puis, il lui a dit d'un ton ferme que j'étais assez grande pour venir toute seule au rendez-vous médicaux tous les mois ! Il était bien ce médecin. Il est venu me voir à l'hôpital quand j'ai eu mon accident à 20 ans, il est venu avec moi pour les discussions avec l'assurance. Ma mère m'a dit qu'il était mort assez jeune, je ne sais plus de quoi. Dommage ! En plus il était beau et faisait beaucoup de voile.

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    1. @ANNE :
      Quand on veut on peut dit-on, mais sans volonté politique il est clair qu'on ne va pas loin !

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  5. Hello Eric
    Tout à fait d'accord avec toi.
    Que de cinéma !
    Bises d'O.

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    1. @SOENE :
      Belle mise scène en effet !
      Bonne journée

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